Iléan Adellen Maîtresse des Ombres - Empoisonneuse
Messages : 34 Points RP : 20 Âge : 660 Ans Race : Démone Profession : Intriguante Nom/s de votre/vos esclave/s : Ludwig Kaltstern voit désormais son ombre liée à la mienne
| Sujet: Iléan Adellen Lun 21 Sep - 15:29 | |
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Ouverture de Topic pour Florence In Ténébris
Sur le dédale de pierre, les fers frappent le sol, tranche l'herbe volage, nulle délicatesse dans le sabot meurtrier de la monture lancée au galop. La sueur blanche mousse sur la robe alezan de l'étalon, le tissus se froisse et la chevelure danse avec les vents de cette course folle. Un parfum de revanche... Déjà il exacerbe les papilles.
Le pas revient, le calme prend place, le palais est tout proche. La folle chevauchée ne devient plus que calme promenade. L'heure n'est guère à attirer l'attention. Le silence règne en maître lorsque les portes du domaine de Lazarre est traversé. La curiosité est de mise, quelle femme - aussi démoniaque soit-elle - digne de ce nom, en robe de surcroît, monterait tel un homme ? Déjà les gardes s'affairent, s'empressent et envoient les serviteurs à la rencontre de la nouvelle arrivante, à ma rencontre. Je ne suis connu ici, mais l'obscurité infernale de l'aura qui émane de mon être ne les trompe. Ma place est bien ici.
Une fausse identité déclinée, mes effets confiés à quelques serviteurs qui déjà, s'empressent de préparer les quartiers qui seront, le temps de mon séjour, miens. Je quitte mon fidèle destrier et le confie aux bons soins du palefrenier, le mettant en garde, la vie de l'animal valait, à mes yeux, bien plus que la sienne.
Vêtue d’une simple toilette allant du saumon au carmin, gantée, ma compagne, l’étrange créature d’ombre dans ma chevelure de feu détachée, j’observe les acteurs jusqu’à ce que finalement, la scène de ce macabre théâtre cesse de s’animer. Vers l’intendance, je glisse sous les regards trahissant la curiosité…
※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ Trois semaines se sont écoulées depuis mon arrivée et déjà, je mets en œuvre l’étau de ma vengeance. À quelques reprises, il m’a été donné d’entrevoir Marius, de loin. Alors dans son champ de vision j’apparais pour ensuite me fondre dans les ombres. Je le hante et en prends le plus grand plaisir. Je le traque, le pourchasse, il est ma proie.
Je ne m’approche assez pour être saisissable, mais hier encore, alors que le prince était à son balcon, sous ses yeux dans les jardins, j’ai traversé la grande allée telle une apparition spectrale. Je retrouve mon âme d’enfant, car bien malgré moi, cette partie de cache-cache, m’amuse au plus haut point.
※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ Aujourd’hui pourtant, je ne le trouve, je ne peux le tourmenter. À regret, je me résigne à n’avoir, pour cette journée, que peu de distraction, sinon aucune. Finalement, je quitte mes quartiers à la recherche d’un endroit où le calme règne, persuadée que l’ennui sera mien.
Rapidement, vêtue d’une robe allant du saumon au pourpre – comme à mon habitude – les épaules dénudées, les cheveux lâchés et recouvrant mon dos, ma créature compagne faite d’ombre reposant sur m’on épaule, je glisse dans les couloirs, toisant ceux que je croise en prenant un air froid et hautain qui ne me ressemble guère. Les escaliers traversés me mènent au grand salon du palais.
J’en repousse la porte et lorsque je découvre la pièce déjà occupée par un pair, confortablement installé dans un fauteuil près de la cheminée. Il se trouve dos à moi. Je quitte cet air volontairement suffisant destiné à faire fuir ceux qui auraient la volonté de venir m’enquérir d’une quelconque conversation à laquelle je n’aspire guère pour arborer un visage bien plus avenant.
Silencieuse je m’approche, seul le frottement du tissu de ma robe annonce mon arrivée. Le plus naturellement du monde, je fonds dans son champ de vision, un léger sourire aux lèvres. Finalement, à sa hauteur, j’entreprends un jeu près de cet inconnu :
- Quelle surprise de vous trouver ici, mais quel plaisir de vous revoir, cher ami. Va-t-il entrer dans mon jeu ou le déclinera-t-il ? Contrairement à mes pensées première, cette journée se veut prometteuse et riche en rebondissements...
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